Temple du ciel
Extérieur du hall des prières pour la récolte
Présentation
Type
Style
Construction
Surface
2 150 000 m2 ou 31 557 500 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Site web
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Désignation
Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing
Date d'entrée
Identifiant
Critères
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le temple du Ciel (chinois simplifié : 天坛 ; chinois traditionnel : 天壇 ; pinyin : tiān tán) est un monument de Pékin, situé dans le quartier historique de Xuanwu au sud de la ville. Il est considéré comme l'achèvement de l'architecture chinoise traditionnelle. Sa disposition symbolise la croyance chinoise que la Terre est carrée et le Ciel rond[1].

L'origine de ce temple remonte à l'ancienne Chine. À l'époque, l'empereur était considéré comme le « fils du Ciel », chargé de faire le lien avec l'autorité céleste pour préserver le bon ordre sur terre. Afin de montrer son respect au Ciel, les cérémonies de sacrifice étaient donc très importantes.

Le temple du Ciel fut inscrit par l'UNESCO à la liste du patrimoine mondial en 1998.

Il constitue avec le temple de la Terre (地壇/地坛), au Nord de la Cité interdite, en dehors des anciennes fortifications de Pékin, le temple du Soleil (日壇/日坛) à l'Est et le temple de la Lune (月壇/月坛), à l'ouest, situés dans des jardins portant leur noms, l'un des quatre grands temples de l'aire impériale de Pékin.

Histoire

Initialement appelé monument du Ciel et de la Terre, il a été construit de 1406 à 1420 durant le règne de l'empereur Yongle, sous la dynastie des Ming, qui était aussi responsable de la construction de la Cité Interdite. En 1530, pendant le règne de l'Empereur Jiajing, il fut décidé de séparer les sacrifices faits au Ciel de ceux faits à la Terre. On construisit la demeure du seigneur du Ciel et le monument fut renommé "temple du Ciel". En 1749, quatorzième année de règne de Qianlong, la demeure du seigneur du Ciel fut agrandie et les tuiles de couleur bleue remplacées par du marbre. C'était une période faste pour le temple, qui recouvrait alors 273 hectares[2].

Le temple a été occupé par l’alliance franco-britannique pendant la seconde guerre de l’opium (1856-1860). En 1900, lors de la révolte des Boxers, l’alliance des huit nations utilisa temporairement le temple comme poste de commandement. L’occupation dura un an et fit de sérieux dégâts. Le temple, pillé et laissé à l’abandon après la chute de l’empire Qing, tomba en ruines dans les années qui suivirent.

En 1918, le complexe fut transformé en parc et pour la première fois ouvert au public.

Début 2005, la rénovation du monument a été entreprise en vue des Jeux olympiques de 2008 à Pékin. Ces rénovations, d'un montant de 47 millions de yuan (à peu près 4 318 000 ), ont été terminées le .

Description

1. Salle des prières pour la récolte
2. Sept étoiles de pierre
3. Dépôt des instruments de musique
4. Salle de l'abstinence
5. Mur de l'écho
6. Demeure du seigneur du Ciel
8. Autel du Ciel

Il s'agit en réalité d'un important complexe de 267 hectares situé au cœur de la ville, mesurant 1,5 km du nord au sud et entre 1,0 à 1,7 km d'est en ouest. Il est délimité par deux murs au nord et un seul au sud. Il contient de nombreux temples, organisé autour de cinq principales constructions (五组大型建) que sont :

L'architecture des différents bâtiments orientés nord/sud reprend la thématique du ciel et de la terre :

Galerie d'images

Image panoramique
Panorama avec au centre la salle des prières pour la récolte.

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Notes et références

  1. Encyclopedia Britannica
  2. « Temple of Heaven : an Imperial Sacrificial Altar in Beijing », sur UNESCO World Heritage Centre (consulté le ).