Bossa nova
Nara Leão, « la muse de la bossa nova »[1]
Détails
Origines stylistiques
Origines culturelles
Instruments typiques
Popularité
Élevée au Brésil, également appréciée en Europe, au Japon, en Amérique du Nord, et en Argentine[4]
Genres dérivés
Genres associés

La bossa nova, ou bossanova, ou bossa-nova[5], familièrement la « bossa », est un genre musical né à la fin des années 1950 à Rio de Janeiro au Brésil. Elle prend ses racines dans la samba et le cool jazz. La bossa nova est devenue l'un des styles musicaux brésiliens les plus connus dans le monde. Elle se popularise significativement à partir du début des années 1960, d'abord au Brésil puis aux États-Unis et en Europe.

La bossa nova a connu son pic de popularité mondial dans les années 1960, mais est restée appréciée par la suite. À partir de la fin des années 1980, on assiste à un regain d'intérêt pour le genre à travers le monde[6]. Pour beaucoup, la bossa nova est synonyme avec la musique brésilienne[7]. Parmi les morceaux de bossa nova les plus connus figurent Desafinado, Garota de Ipanema, Samba de Verão et Wave[8].

L'impact de la bossa nova sur la musique mondiale ne s'arrête pas seulement à un nouveau genre musical. La bossa nova a influencé durablement le jazz[9], la musique populaire nord-américaine, la chanson européenne et la musique de film.

Terminologie

Le nom de bossa nova vient du mot portugais du Brésil bossa, qui signifie au premier degré « bosse » (de baleine, de chameau), et peut se traduire au second degré par « onde », « vague » (de la mer), « aptitude », « vocation » (littéralement, « nouvelle vague », « avoir la bosse pour quelque chose ») et dans ce cas précis par « tendance ».

L'expression bossa nova peut être traduite par « nouvelle vague ».

Histoire

Origines

Antônio Carlos Jobim.

La bossa nova est inventée à la fin des années 1950 par un groupe composé principalement du compositeur Antônio Carlos Jobim (également connu sous le nom artistique de Tom Jobim), du chanteur et guitariste João Gilberto, et du poète Vinícius de Moraes[1].

Elle est la réponse aux attentes des jeunes musiciens des classes moyennes de Rio de Janeiro. Ceux-ci sont à la recherche de modernité, d'une nouvelle manière d'interpréter les chansons, d'une musique plus épurée, de paroles optimistes qui reflètent leurs aspirations. Ils apprécient la musique nord-américaine, en particulier les disques de Frank Sinatra et de Chet Baker. Ils rejettent les formes musicales brésiliennes traditionnelles telles que les sambas de type carnaval avec une utilisation massive des percussions et les samba-canção, similaires aux boléros hispano-américains, offrant des compositions simples, une harmonie standard, des textes sentimentaux, fréquemment mélodramatiques, et interprétées par des artistes à la voix puissante et pleine de vibrato[10],[11].

Des réunions se tenaient dans les appartements chics de la zona sul de Rio de Janeiro, principalement dans les quartiers d'Ipanema et de Copacabana. Dans l'un de ces appartements habitait Nara Leão, une étudiante en musique qui accompagne les débuts de la bossa nova. Chez elle, avec parfois la présence d'Antônio Carlos Jobim et de João Gilberto, les jeunes musiciens cariocas se rencontraient pour composer, improviser ou réinterpréter des standards de jazz ; parmi eux on trouvait Carlos Lyra, Roberto Menescal (futur guitariste des Copa 5), Normando Santos, Sergio Ricardo, Aloysio de Oliveira (producteur musical et plus tard fondateur du label Elenco Records), Oscar Castro-Neves, Sylvia Telles, et le journaliste Ronaldo Bôscoli (qui a contribué à populariser le nouveau courant en le baptisant bossa nova dans ses articles)[12]. Des improvisations avaient aussi lieu sur les plages et dans des cabarets auxquelles prenaient part, entre autres, Luiz Bonfá (co-compositeur avec Tom Jobim de la musique du film Orfeu Negro) et Baden Powell.

Lancement et popularisation

Articles détaillés : Chega de Saudade, Jazz Samba et Getz/Gilberto.
João Gilberto.

Le premier disque où l'on peut entendre de la bossa nova est l'album Canção do Amor Demais, enregistré par la chanteuse brésilienne Elizeth Cardoso à Rio de Janeiro en avril 1958 et sorti le mois suivant. L'album, avec des compositions et des arrangements de Tom Jobim, comprend deux titres où João Gilberto joue à la guitare avec la rythmique caractéristique de la bossa nova : Chega de Saudade et Outra Vez[13].

Chega de saudade apporte une grande nouveauté par la façon dont João Gilberto joue de la guitare : le décalage est permanent entre la mélodie et l'accompagnement rythmique[14].

La popularité de la bossa nova au Brésil débute l'année suivante avec la sortie en mars 1959 de l'album de João Gilberto Chega de Saudade, dont les titres ont été enregistrés aux studios Odeon à Rio à partir de juillet 1958 et jusqu'au commencement de 1959[15]. Sur ce disque, João Gilberto interprète trois chansons d'Antônio Carlos Jobim (deux sur des paroles de Vinícius de Moraes (Chega de Saudade et Brigas, nunca mais) et une sur des paroles de Newton Mendonça (Desafinado), trois chansons de Carlos Lyra, deux compositions personnelles, et reprend à sa manière d'anciennes sambas, y compris une chanson de Dorival Caymmi (Rosa Morena).

Astrud Gilberto au Brésil en 1970.

En 1961, lors d'une tournée au Brésil, le guitariste de jazz américain Charlie Byrd découvre la bossa nova. À son retour, il fait écouter les disques de João Gilberto au saxophoniste Stan Getz. Les deux décident d'enregistrer ensemble en 1962 un album intitulé Jazz Samba qui reprend plusieurs titres de Gilberto. Jazz Samba connaît un grand succès et marque le début de la vague de bossa nova aux États-Unis.

Dans la foulée de ce succès, Stan Getz enregistre en 1963 un nouvel album, Getz/Gilberto, en collaboration avec João Gilberto, accompagné de sa femme Astrud, et Tom Jobim[3]. La première piste de l'album est la chanson Garota de Ipanema (The Girl from Ipanema, en anglais), interprétée par João Gilberto et Astrud Gilberto. Grâce à ce titre, la bossa nova remporte un succès planétaire lors de la sortie de l'album en 1964.

Garota de Ipanema et deux autres titres de l'album Getz/Giberto, Corcovado et Desafinado, deviennent des standards de jazz et sont inclus dans le Real Book, la « bible » des musiciens de jazz[16].

De la bossa nova à la MPB

Article détaillé : Música Popular Brasileira.
Edu Lobo en 1967.

La bossa nova est née à Rio de Janeiro, alors capitale du Brésil, durant une période de croissance économique et de stabilité politique où l'optimisme était de mise. Les musiciens de bossa nova font partie de la classe moyenne de Rio qui fréquente les clubs de jazz et est influencée par la musique et le cinéma nord-américains. Les paroles des chansons de la bossa nova traitent de thèmes légers comme l'amour, les plages de Rio, ou la beauté des femmes brésiliennes. Avec la fin de la croissance au Brésil au début des années 1960, qui conduit à une grave crise économique, et la prise de conscience des inégalités extrêmes entre les régions, un nombre croissant de brésiliens rejette l'insouciance de la bossa nova[17].

Elis Regina en concert à Rio en 1969.

Au moment où le coup d'État de 1964 instaure la dictature militaire, la bossa nova stricto sensu prend fin au Brésil. Une nouvelle génération d'artistes brésiliens, surnommée la « seconde génération de la bossa nova »[18], et dont font partie des artistes tels que Edu Lobo, Maria Bethânia, Gilberto Gil, Caetano Veloso et Chico Buarque, œuvre à transformer la bossa nova pour qu'elle soit plus en phase avec la réalité politique et sociale du Brésil et qu'elle incorpore d'autres styles musicaux populaires brésiliens comme la samba de Bahia, le choro ou la modinha. Plusieurs créateurs historiques de la bossa nova, à l'instar de Carlos Lyra et de Vinícius de Moraes, rejoignent ce mouvement qui prend le nom de MPB (« Musique Populaire Brésilienne »)[19].

Tom Jobim et Chico Buarque au 3e Festival International de la Chanson à Rio en 1968.

Un autre facteur contribuant à l'émergence de la MPB au Brésil est l'apparition au début des années 1960 de nouveaux talents comme Jorge Ben Jor, Elis Regina et Wilson Simonal. Ces artistes ne cherchent pas à changer la bossa nova mais leur style vocal, inspiré par la musique soul, et leur talent scénique ont un impact important sur la manière d'interpréter la bossa et sur la musique brésilienne en général[20],[21]. En 1965, Elis Regina interprète la chanson Arrastão, composée par Edu Lobo avec des paroles de Vinícius de Moraes, et remporte le premier prix au 1er Festival de Música Popular Brasileira. Cet événement marque le début de la MPB[22].

Sous l'influence de Caetano Veloso et de Gilberto Gil, une variante de la MPB, connue sous le nom de Tropicália, verra le jour en 1967. La Tropicália se distingue de la MPB par l'addition du rock psychédélique dans le mix musical. Le genre ne survivra pas le déclin du rock psychédélique qui s'observe à partir de 1969 aux États-Unis et en Europe.

In fine, la bossa nova s'est enrichie de l'apport musical de la MPB et vice versa. Plusieurs albums importants de la bossa nova comme Stone Flower d'Antônio Carlos Jobim paru en 1971, João Gilberto de João Gilberto paru en 1973, et Elis & Tom paru en 1974, ont bénéficié de l'influence de la MPB. De même, une part non négligeable du répertoire de la MPB est de style bossa nova. On peut par exemple citer l'album Domingo de Caetano Veloso et Gal Costa paru en 1967 ou l'album Chico Buarque de Hollanda Volume 3 de Chico Buarque paru en 1968, qui sont tous deux musicalement de style bossa nova. La MPB a permis le maintien de la popularité de la bossa nova au Brésil, en lui évitant de n'être qu'un phénomène de mode.

Héritage musical

Le compositeur américain Burt Bacharach en 1972.

La bossa nova a eu un rôle important, non seulement dans l'histoire de la musique brésilienne, mais aussi dans l'histoire de la musique mondiale. Antônio Carlos Jobim a été surnommé le « George Gershwin brésilien »[23] et est considéré comme l'un des plus importants contributeurs non-américains du Great American Songbook[24].

Le nouveau style musical brésilien a introduit des harmonies complexes, une relation étroite entre paroles et musique ainsi qu'une préoccupation générale pour l'arrangement et la forme musicale[25]. La bossa nova a eu une influence significative sur la musique populaire nord-américaine des années 1960 et 1970[26], en particulier sur les œuvres de Burt Bacharach[27] et de Stevie Wonder[28].

La bossa nova a eu également un impact majeur sur le jazz. Si le jazz fait partie de l'ADN de la bossa nova, l'influence de la bossa nova sur le jazz à partir du début des années 1960 a été déterminante.

L'interprétation de la bossa nova telle que l'ont faite les musiciens américains de Jazz West Coast, comme Stan Getz ou Paul Desmond, dans la lignée des musiciens de jazz brésiliens, a conduit à un nouveau style de jazz, souvent appelé lui-même bossa nova. On peut lui préférer le nom de « samba jazz », terme utilisé au Brésil, ou de « bossa jazz », en raison des différences avec la bossa nova originelle de João Gilberto et de Tom Jobim. Ce nouveau style a eu une grande influence sur le développement ultérieur du smooth jazz.

Le pianiste et compositeur de jazz américain Horace Silver en 1989.

D'autres musiciens, comme Dizzy Gillespie et Cal Tjader, qui avaient incorporé les rythmes afro-cubains dans le jazz bebop, créant ainsi le latin jazz, découvrent la bossa nova et ses rythmes afro-brésiliens et travaillent à les intégrer au latin jazz. Parmi les musiciens qui ont contribué à cet effort, on peut citer Lalo Schifrin, Horace Silver et George Shearing.

La nouvelle génération de musiciens de jazz américains apparue au milieu des années 1950, surnommée « hard bop », génération marquée par le rhythm and blues et le gospel, découvre également la bossa nova et développe un nouveau style dénommé « hard bossa ». Parmi les musiciens qui créent la « hard bossa », on peut citer Donald Byrd, Herbie Hancock, Joe Henderson et Lee Morgan. Plusieurs musiciens de jazz brésiliens venus travailler aux États-Unis, tels que Airto Moreira et Hermeto Pascoal, les rejoignent et influencent ce mouvement.

Le latin jazz et la « hard bossa » ont eu une grande influence sur les développements du jazz qui ont suivi, tels que le jazz fusion, le soul jazz, et le jazz-funk.

Influences et caractéristiques

La samba

Article détaillé : Samba.
Dorival Caymmi.
Rythme caractéristique de la bossa nova (ligne de chant)[11].
Rythme de bossa nova à la guitare. Accords sur le chant, version simplifiée où la noire pointée-croche standard est remplacée par une blanche à la basse.

Dorival Caymmi, l'un des plus importants compositeurs de samba, et João Gilberto, avec la collaboration d’Antônio Carlos Jobim, ont apporté plusieurs innovations et modifications à la samba traditionnelle. La bossa nova n'a pas remplacé le samba mais a offert une alternative musicale aux classes moyennes et dirigeantes. En effet, la bossa nova alterne de nombreux paramètres stylistiques, recherchant une certaine intégration dynamique de la mélodie, une harmonie particulière et un rythme lent tout en adoucissant le rôle du vocaliste en tant qu'élément central du morceau musical.

Au niveau rythmique, la bossa nova reprend à la basse le rythme répétitif du surdo (sorte de grosse caisse) de la samba, en utilisant des croches plutôt que des doubles croches. Le temps fort est également joué plus doucement, tandis-que le 3e temps est accentué[29], et y apporte des rythmes syncopés variés au chant.

Les basses sont jouées sur tonale et quinte, avec plusieurs progressions possibles, voici un exemple :


\relative c'' { 
  \clef bass \time 4/4  g,,,4.^\markup { ligne de basse de bossa nova } g8-. c4. c8 g4. g8-. c4. c8-. 
}

Cette approche musicale contraste nettement avec le style du samba-cançao. A felicidade (enregistré par João Gilberto en 1959), du film Orfeu Negro de Marcel Camus, est un excellent exemple de ce contraste. Dans cette chanson, la samba traditionnelle de carnaval alterne avec les styles caractéristiques de la bossa nova.

Au niveau mélodique, João Gilberto intègre des accords comprenant un 9e degré, ajoutant une touche très particulière à ce style musical.

Jazz

Articles détaillés : Cool jazz et Bebop.

Le jazz joue une forte influence[3], parfois contestée[30], dans le développement de la bossa nova.

Au début des années 1950, avant de devenir compositeur et arrangeur, Antônio Carlos Jobim était pianiste de bar[31] et côtoyait des musiciens de jazz, parmi lesquels Johnny Alf, dont les innovations musicales contribueront à la création de la bossa nova[32], et Newton Mendonça, avec qui Jobim composera quelques standards de bossa (Desafinado et Samba de Uma Nota Só étant les plus connus).

Laurindo Almeida.

En 1953, le guitariste brésilien Laurindo Almeida, qui vit aux États-Unis, a l'idée de mêler les rythmes brésiliens avec le jazz West Coast. En compagnie du saxophoniste américain Bud Shank, il enregistre l'album Laurindo Almeida Quartet featuring Bud Shank qui sort en 1954. La collaboration entre Almeida et Shank va se poursuivre et deux autres albums dans le même style verront le jour. Avec son mélange de samba et de jazz, Laurindo Almeida est considéré comme le musicien qui a bati les fondations sur lesquelles la bossa nova a pu être créée par Jobim et Gilberto. Almeida évoluera lui-même vers la bossa nova au début des années 1960[33].

Plusieurs musiciens de jazz brésiliens rejoignent le mouvement de la bossa nova à ses débuts en 1958-1959 et vont influer sur son développement. On peut citer le flûtiste et saxophoniste J.T. Meirelles, le pianiste et crooner Dick Farney, le guitariste Roberto Menescal, les batteurs Edison Machado (pt) et Milton Banana (pt), l'organiste et pianiste Walter Wanderley, le tromboniste Raul de Souza, le saxophoniste Moacir Silva (pt), le pianiste et compositeur João Donato, qui travaille aux États-Unis entre 1960 et 1972 et y subit les influences musicales cubaines et portoricaines, et le pianiste Sérgio Mendes, qui plus tard avec son groupe Brasil '66 incorporera des sonorités pop à la bossa nova, la rendant plus populaire qu'élitiste.

Musique classique

Si la bossa nova est influencée par le jazz[3], Jobim s'est toujours considéré de tradition classique. L'analyse harmonique des compositions de Jobim montre clairement que les accords enrichis de la bossa nova s'écartent de l'usage en vigueur dans le jazz à l'époque (fin des années 1950 / fin des années 1960). Le défunt professeur d'harmonie et de guitare brésilienne Almir Chediak[34] révèle la construction harmonique des œuvres bossa-novistes et en particulier celles de Jobim : là où la majorité des standards de jazz se limitait aux accords de 9e, la bossa nova n'hésitait pas à pousser l'utilisation des extensions jusqu'aux 11e et 13e, diminuées ou augmentées. Cette complexification harmonique, toute naturelle dans la bossa nova, n'était pas le souci des jazzmen. Jobim avait d'ailleurs coutume de dire que la bossa nova était une musique de chambre populaire.

Les standards Garota de Ipanema, Insensatez…, suggèrent directement Debussy ou Chopin (Prélude à l'après-midi d'un faune, Suite Bergamasque, Deux Arabesques pour ce qui est de Debussy et Prélude en Mi Mineur, pour ce qui est de Chopin). Sans parler de Ravel, Stravinsky ou du Brésilien Villa-Lobos. D'ailleurs, le saxophoniste baryton Gerry Mulligan dans son album Night Lights, plutôt que de reprendre Insensatez, s'attache à livrer son interprétation du Prélude en Mi Mineur de Chopin[35].

Instruments et approche orchestrale

Caterina Valente.

La guitare classique est l'instrument emblématique de la bossa nova. La forme musicale originelle de la bossa nova créée par João Gilberto est composée d'un chanteur à la voix intimiste qui s'accompagne à la guitare acoustique en utilisant la technique de jeu picking[36]. Parmi les artistes qui ont interprété la bossa nova selon la vision de Gilberto, on peut citer la chanteuse franco-italienne Caterina Valente[37],[38].

Cependant, la forme musicale qui a permis à la bossa nova de se faire connaître dans le monde entier a été conçue par Antônio Carlos Jobim pour les besoins des premiers disques de João Gilberto, dont il était responsable des arrangements. Au rythme joué à la guitare par Gilberto, la batida, et à sa voix, Jobim a ajouté plusieurs instruments dans l'orchestration des morceaux : un piano, des percussions de samba (ganzá, tamborim, bongos, agogô, wood-block), une section de bois, une section de cordes et une section de cuivres. Pour la partie chantée, Jobim a ajouté aux paroles des vocalises et du scat. Dès les débuts de la bossa nova, Jobim fait le choix dans ses arrangements d'une approche orchestrale easy listening[39] inspirée par les standards américains.

En parallèle au travail réalisé par Jobim, deux musiciens, Carlos Monteiro de Souza, directeur musical chez Philips au Brésil[40], et Lindolfo Gaya, arrangeur et chef d'orchestre dans les studios d'Odeon à Rio[41], apportent plusieurs innovations aux arrangements de bossa nova. Ils enrichissent le son de Jobim en utilisant des orchestrations luxuriantes, en ajoutant des chœurs et avec l'addition d'instruments musicaux tels que le vibraphone, l'accordéon, l'orgue Hammond, les congas ou le reco-reco. Ils innovent également en intégrant le rythme de la bossa nova à d'autres genres musicaux tels que la samba-canção, le swing, la musique cubaine ou la musique de variété nord-américaine. L'approche orchestrale définie par Jobim, avec les ajouts des maestros Monteiro de Souza et Gaya, devient le de facto standard pour l'écriture des arrangements de bossa nova, tant au Brésil que dans le reste du monde.

Le pianiste de jazz Sérgio Mendes.

Au cours de cette même période, l'approche orchestrale de Jobim est revisitée par les musiciens de jazz brésiliens, essentiellement de style bebop, qui sont désireux d'interpréter le nouveau genre musical avec les instruments typiques du jazz : le piano, la batterie, la contrebasse, le saxophone, le trombone, la trompette et la guitare amplifiée. L'un des précurseurs au Brésil de l'interprétation de la bossa selon les codes du jazz est le Conjuto Bossa Nova[42]. Il sera suivi par le groupe Os Cobras[43] et par le pianiste Sérgio Mendes avec son sextette[44]. La bossa nova telle que jouée par ces formations de jazz a été baptisée au Brésil « Samba Jazz ». C'est principalement sous cette forme que la bossa nova a été introduite aux États-Unis au début des années 1960.

Artistes à travers le monde

De nombreux chanteurs, auteurs-compositeurs, paroliers, producteurs, musiciens de jazz, arrangeurs, chefs d'orchestre, et compositeurs de musique de films ont contribué à la création, à l'essor, à la popularisation et à la perpétuation de la bossa nova tant au Brésil que dans le reste du monde[45].

Artistes brésiliens

Sources : Wikipédia en portugais ; Discogs

Artistes principaux

Dóris Monteiro, une des grandes voix brésiliennes de la bossa nova[46].

Parmi les figures historiques brésiliennes de la bossa nova, on compte Johnny Alf, Laurindo Almeida, Lúcio Alves, Luiz Bonfá, Ronaldo Bôscoli, Elizeth Cardoso, Oscar Castro-Neves, Dorival Caymmi, João Donato, Dick Farney, Astrud Gilberto, João Gilberto, Antônio Carlos Jobim, Carlos Lyra, Tito Madi, Maysa, Sérgio Mendes, Newton Mendonça, Roberto Menescal, Dóris Monteiro, Vinícius de Moraes, Os Cariocas, Baden Powell, Agostinho dos Santos (en), Sivuca, Sylvia Telles, Sergio Ricardo (pt), Marcos Valle et Walter Wanderley.

Dans leurs pas, les autres artistes brésiliens qui ont contribué de manière significative au développement de la bossa nova sont :

Toquinho en 2010.

À partir de 1963, une nouvelle génération d'artistes brésiliens, surnommée « la deuxième génération de la bossa nova », œuvre à faire évoluer la bossa nova avec des chansons plus engagées et l'utilisation d'autres styles musicaux traditionnels brésiliens, conduisant à l'avènement de la MPB. Parmi ces artistes figurent Jorge Ben Jor, Maria Bethânia, Chico Buarque, Gal Costa, Gilberto Gil, Joyce, Nara Leão, Ivan Lins, Edu Lobo, Tania Maria, César Camargo Mariano, Marília Medalha (pt), Airto Moreira, MPB4, Milton Nascimento, Hermeto Pascoal, Elis Regina, Emílio Santiago, Quarteto Novo, Dom Salvador, Wilson Simonal, Toquinho, Geraldo Vandré, Naná Vasconcelos, Caetano Veloso et Paulinho da Viola.

Márcio Faraco.

Depuis le début des années 1990, de nouveaux artistes brésiliens ont contribué à remettre la bossa nova au goût du jour au Brésil et à travers le monde. On peut notamment citer Bïa, Bossacucanova, Ana Caram, Eliane Elias, Márcio Faraco, Léo Gandelman, Bebel Gilberto, Daniel Jobim, Seu Jorge, Patricia Marx, Jaques Morelenbaum, Paula Morelenbaum, Lisa Ono, Rosa Passos, Leila Pinheiro, Bogdan Plech, Maria Rita, Roberta Sá, Luciana Souza, Rosalia de Souza et Cláudia Telles.

Artistes associés au genre

Pour avoir une image complète de tous les artistes brésiliens qui se sont impliqués dans la bossa nova, on peut également mentionner :

Artistes nord-américains

Articles détaillés : Dizzy Gillespie, Charlie Byrd, Stan Getz, et Creed Taylor.
Le trompettiste Dizzy Gillespie.

L'aventure de la bossa nova aux États-Unis débute en 1961. Le trompettiste de jazz Dizzy Gillespie et le pianiste qui l'accompagne depuis l'année précédente, l'argentin Lalo Schifrin, s'intéressent tous deux à la bossa nova, qu'ils ont découverte lors de séjours au Brésil. Ils décident d'inclure des morceaux du nouveau genre musical dans les performances en public du quintet de Gillespie[47],[48]. La même année, la chanteuse Caterina Valente interprète à la télévision américaine la chanson Corcovado[49] et le guitariste Herb Ellis enregistre pour Verve le morceau de bossa nova One Note Samba[50]. Toujours en 1961, le guitariste de jazz américain Charlie Byrd, dans le cadre d'une tournée au Brésil, découvre à son tour la bossa nova. À son retour, il propose au saxophoniste de jazz Stan Getz d'enregistrer un album reprenant plusieurs des titres interprétés par João Gilberto dans ses premiers disques. L'album, produit sous la houlette de Creed Taylor et intitulé Jazz Samba, sort en avril 1962 et provoque le début de la popularité de la bossa nova aux États-Unis[51].

Le saxophoniste Stan Getz.

Dans la foulée du succès rencontré par le disque de Charlie Byrd et Stan Getz, Lalo Schifrin enregistre à son tour plusieurs albums de bossa nova[52],[53],[54]. Un nombre important de musiciens de jazz aux États-Unis, également séduits par le nouveau style musical brésilien et désireux de profiter de sa popularité grandissante, enregistrent dans la seconde moitié de 1962 et en 1963 des disques de bossa nova. L'un des tout premiers albums publiés après Jazz Samba est celui du trompettiste Shorty Rogers accompagné à la guitare par Laurindo Almeida et intitulé Bossa Nova[55]. À leur suite, on trouve Cannonball Adderley, Clare Fischer, Vince Guaraldi, Lionel Hampton, Coleman Hawkins, Jon Hendricks, Quincy Jones, Stan Kenton, Ramsey Lewis, Herbie Mann, Gary McFarland, Ike Quebec, Bud Shank, George Shearing, Cal Tjader et Paul Winter.

Le domaine des variétés n'est pas en reste. Dès 1962, plusieurs des chansons composées par Antônio Carlos Jobim sont traduites en anglais, notamment par les paroliers Ray Gilbert, Norman Gimbel et Gene Lees, et enregistrées par des chanteurs et des chanteuses tels que Tony Bennett[56], Eydie Gormé[57] et Ella Fitzgerald[58].

En parallèle, le compositeur Henry Mancini est l'un des premiers à utiliser la bossa nova dans des musiques de films aux États-Unis[59]. On peut notamment citer le film Diamants sur canapé sorti en octobre 1961. À sa suite, Jerry Goldsmith, Quincy Jones, Lalo Schifrin et John Williams s'inspireront de la bossa nova dans l'écriture de plusieurs de leur thèmes pour le cinéma.

Au fil des années, d'autres artistes américains ont contribué à la bossa nova. Parmi eux, on peut mentionner :

Artistes européens

Articles détaillés : Michel Legrand, Claus Ogerman.
Michel Legrand.

Plusieurs artistes européens, tels que Caterina Valente, Pierre Barouh, Sacha Distel, Michel Legrand et Henri Salvador découvrent la bossa nova au début des années 1960 et en deviennent les chantres en Europe[60],[61].

La chanteuse franco-italienne Caterina Valente est la première interprète non-brésilienne de bossa nova dans plusieurs pays d'Europe[62],[63],[64],[65].

En 1963, le chef d'orchestre allemand Claus Ogerman, qui vit aux États-Unis depuis 1959, collabore avec Antônio Carlos Jobim pour son premier album solo The Composer of Desafinado Plays. Ogerman enregistrera un total de six albums pour Jobim. Le plus connu de ces albums étant sans doute Wave. Claus Ogerman écrira également les arrangements des albums Francis Albert Sinatra & Antonio Carlos Jobim de Frank Sinatra, Amoroso de João Gilberto et The Look of Love de Diane Krall.

Dans le domaine du cinéma, la bossa nova a inspiré un nombre important de compositeurs européens de musique de films, notamment Michel Legrand, John Barry, Francis Lai, Ennio Morricone et Piero Piccioni. Michel Legrand est l'un des premiers à avoir utilisé la bossa nova au cinéma (pour le film Love is a Ball sorti en août 1963[66]).

Parmi les autres artistes européens qui ont contribué à la popularité de la bossa nova, on peut citer :

Artistes d'autres régions du monde

Le saxophoniste japonais Sadao Watanabe.

Des artistes d'autres pays ont également joué un rôle dans l'essor de la bossa nova. Parmi eux, on peut citer :

Quelques grandes chansons

Parmi les classiques de la bossa nova, on peut notamment citer[15],[68],[69],[70]:

Morceaux composés par Luiz Bonfá

Luiz Bonfá.

(l'auteur des paroles est indiqué entre parenthèses)

Morceaux composés par Chico Buarque

Chico Buarque.

(l'auteur des paroles est Chico Buarque)

Morceaux composés par Antônio Carlos Jobim

Tom Jobim. q

(l'auteur des paroles est Vinícius de Moraes, sauf indiqué entre parenthèses)

Morceaux composés par Roberto Menescal

Roberto Menescal.

(l'auteur des paroles est Ronaldo Bôscoli)

Morceaux composés par Baden Powell

Vinícius de Moraes et Baden Powell en 1972.

(l'auteur des paroles est Vinícius de Moraes, sauf indiqué entre parenthèses)

Morceaux composés par Marcos Valle

Marcos Valle en 2019.

(l'auteur des paroles est Paulo Sérgio Valle)

Morceaux composés par d'autres musiciens

Discographie partielle

Voir la catégorie : Album de bossa nova.

Les listes (non exhaustives) qui suivent comprennent des albums studios, des albums live, des compilations ainsi que des reprises en bossa nova, enregistrés au Brésil, en Amérique du Nord, en Europe et au Japon à partir de 1958. Tous les albums cités sont répertoriés sur Discogs et la plupart peuvent être écoutés sur YouTube. La maison de disques, le numéro de catalogue et le pays de publication indiqués pour chaque album sont ceux de l'édition originale.

Les labels discographiques historiques de la bossa nova incluent Odeon, Philips, RGE (en), Verve et Elenco[71].

On pourra consulter alternativement le « classement des meilleurs albums de bossa » selon les utilisateurs de Rate Your Music.

Albums studio

Débuts de la bossa nova

Carlos Lyra.

1958 :

1959 :

1960 :

Sílvia Telles.

1961 :

Maysa.

1962 :

Charlie Byrd.

1963 :

João Donato.

1964 :

Nara Leão.

1965 :

Années 1966 - 1969

Gilberto Gil a débuté comme chanteur de bossa nova.

Années 1970 - 1979

Johnny Alf en 1972.

Années 1980 - 1989

La guitariste et chanteuse brésilienne Rosa Passos.

Années 1990 - 1999

Années 2000 - 2009

La chanteuse et pianiste canadienne Diana Krall.

Années 2010 - 2019

Bebel Gilberto en 2012.

Depuis 2020

Albums live

Vinícius de Moraes et Toquinho en concert en 1973.

Compilations

Le chanteur Caetano Veloso a inclus la bossa nova dans son répertoire depuis ses débuts.

Reprises en bossa nova

Sérgio Mendes & Brasil '66 ont repris plusieurs succès pop en bossa nova.

La bossa nova dans les œuvres audiovisuelles

Articles détaillés : Lalo Schifrin et Quincy Jones.
Le pianiste et compositeur argentin Lalo Schifrin.

Au début des années 1960, à l'arrivée de la bossa nova aux États-Unis et en Europe, les compositeurs de musique pour le cinéma et la télévision sont séduits par ce nouveau genre et s'en inspirent dans la création de leurs thèmes musicaux. Les metteurs en scènes sont également conquis et font appel à des musiciens de bossa nova et de jazz pour écrire la musique de leurs films ou de leurs séries télévisées. Les musiciens de jazz embauchés par les studios, tels que Lalo Schifrin et Quincy Jones, utilisent non seulement la bossa nova stricto sensu dans leurs créations mais également les nouvelles formes de jazz inspirées par la bossa nova, telles que le latin jazz et la hard bossa, ainsi que les rythmes afro-cubains (boléro, cha-cha-cha, et mambo). La fusion de tous ces styles crée le son musical caractéristique des productions américaines realisées à partir du milieu des années 1960, en particulier dans les genres espionnage, policier et science fiction.

Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives (sources utilisées : IMDb, Discogs, YouTube, INA). Il faut également noter qu'elles incluent des bandes originales utilisant la bossa nova mais dont le thème le plus connu du public est d'un autre genre musical (par exemple, le thème du générique de la Panthère Rose qui est de style swing).

Cinéma

Articles détaillés : Henry Mancini, Ennio Morricone, et Piero Piccioni.

Années 1950

Années 1960

Henry Mancini.
Quincy Jones.
Piero Piccioni.

Années 1970

Ennio Morricone.

Depuis 1980

Télévision

Articles détaillés : Jerry Goldsmith.
Jerry Goldsmith.

Séries télévisées

Mini-séries

Téléfilms

Émissions d'information et talk-shows

Émissions de variétés

Le chanteur et animateur de télévision Perry Como en 1961.

Publicité

Documentaires et biopics

L'auteur-compositeur-interprète Pierre Barouh.

Média diffusants de la bossa nova

Les stations de radio et webradios suivantes diffusent de la bossa nova sur Internet en streaming (lecture en continu)[85] :

Notes et références

  1. a b et c « Aux origines de la Bossa Nova », sur Francemusique.fr (consulté le )
  2. (en) « Bossa Nova Définition », sur merriam-webster.com (consulté le ).
  3. a b c et d (en) « International » Brazilian Traditions » Bossa Nova », sur AllMusic (consulté le ).
  4. (es) « La bossa nova también es argentina », sur LaNacion.com.ar (consulté le )
  5. Éditions Larousse, « Définitions : bossa-nova, bossas-novas - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
  6. « La bossa nova revient en force et célèbre ses 50 ans », sur lapresse.ca (consulté le )
  7. « BRAZIIIIIL ! », sur musiculture.com (consulté le )
  8. « Top Ten Bossa Nova Songs » (consulté le )
  9. (en) « Jazz Theory: Bossa Nova », sur JazzStandards.com (consulté le )
  10. (pt) Mariana Garcia, « A estética da bossa nova (The aesthetics of Bossa Nova) », sur Com Ciência, (consulté le )
  11. a et b (en) Blatter, Alfred (2007). Revisiting Music Theory : A Guide to the Practice, page 28. (ISBN 0-415-97440-2).
  12. Gerolamo 2017, p. 172–198.
  13. (pt) « Considerado prólogo da bossa nova, 'Canção do Amor Demais' completa 60 anos », sur Folha de S.Paulo, (consulté le )
  14. Rebecca Manzoni, Pop'n Co, 10 octobre 2020, interview d'Anaïs Fléchet. Elle relève qu'il est très difficile ainsi de chanter et de jouer simultanément.
  15. a et b Annie Yanbekian, « La bossa nova a soixante ans : 20 chansons emblématiques », sur Franceinfo: culture,
  16. (en) « Jazz Standards Songs and Instrumentals », sur JazzStandards.com (consulté le )
  17. (en) « Bossa Nova an interlude of optimism », sur library.brown.edu (consulté le )
  18. « La bossa nova et la MPB (Musique populaire brésilienne) », sur Saopauloaccueil.org.br (consulté le )
  19. (pt) « MPB: conheça a história da Música Popular Brasileira », sur Letras.mus.br (consulté le )
  20. (en) « Tropical Soul of Jorge Ben Jor », sur soundcloud.com (consulté le )
  21. (en) « Wilson Simonal », sur slipcue.com (consulté le )
  22. (pt) « Há 50 anos, "Arrastão" consagrava Elis Regina e abria a era de ouro dos festivais musicais no Brasil », sur gauchazh.clicrbs.com.br (consulté le )
  23. (en) « Antônio Carlos Jobim - Artist Biography », sur AllMusic.com (consulté le )
  24. (en) « Antonio Carlos Jobim », sur eJazzLines.com (consulté le )
  25. « Anniversaire. La bossa-nova, une musique de légende inventée par des "chanteurs enrhumés" », sur CourrierInternational.com (consulté le )
  26. (en) « Bossa Nova: The History Behind Brazil’s Quiet Revolution », sur udiscovermusic.com (consulté le )
  27. (en) « Burt Bacharach », sur allmusic.com (consulté le )
  28. (en) « Stevie Wonder », sur Kennedy-center.org (consulté le )
  29. Joe Hubbard, « The BIG 5 Brazilian Bass Grooves », sur JoeHubbardBass.com,
  30. (en) Bossanova. sky.fm, consulté le 27 juin 2009.
  31. « Tom Jobim », sur Dicionariompb.com.br (consulté le )
  32. « Johnny Alf », sur Dicionariompb.com.br (consulté le )
  33. « Laurindo Almeida, 77; Classical, Jazz Guitarist », sur LosAngelesTimes.com (consulté le )
  34. (pt) ALMIR Chediak, Songbook, Lumiar Editora.
  35. « Bossa-nova 1958-1961 », sur Fremeaux.com (consulté le )
  36. (en) « João Gilberto, Master Of Bossa Nova, Dies At 88 », sur npr.org (consulté le )
  37. « Caterina Valente Corcovado », sur youtube.com (consulté le )
  38. « Caterina Valente, Danny Kaye--Bossa Nova Medley, 1965 », sur youtube.com (consulté le )
  39. (en) « Antonio Jobim », sur scaruffi.com (consulté le )
  40. (pt) « Carlos Monteiro de Souza », sur DicionarioMPB.com.br (consulté le )
  41. (pt) « Cem anos de Lindolfo Gaya: as primeiras gravações do maestro-enxadrista que fez história na MPB », sur discografiabrasileira.com.br (consulté le )
  42. « Conjunto Bossa Nova - 1959 », sur youtube.com (consulté le )
  43. « Os Cobras - Cheiro de Saudade (1960) », sur youtube.com (consulté le )
  44. « Olhou Para Mim - Sergio Mendes (1961) », sur youtube.com (consulté le )
  45. « Artistes de Bossa Nova » (consulté le )
  46. (pt) « Doris Monteiro chega aos 85 anos », sur globo.com (consulté le )
  47. (en) Matthew B. Karush, « Musicians in Transit: Argentina and the Globalization of Popular Music » (consulté le )
  48. (en) « Dizzy Gillespie - Monterey Jazz Festival 1961 », sur Discogs.com (consulté le )
  49. a et b « CATERINA VALENTE - 1961 - Bossa Nova », sur youtube.com (consulté le )
  50. (en) « One Note Samba by Herb Ellis », sur Secondhandsongs.com (consulté le )
  51. (en) « Interview: Creed Taylor (Part 11) », sur jazzwax.com (consulté le )
  52. (en) « Pat Thomas, Exciting Bossa Nova Stylings Arranged And Conducted By Lalo Schifrin – Desafinado », sur discogs.com (consulté le )
  53. (en) « Lalo Schifrin And Orchestra - Bossa Nova New Brazilian Jazz », sur discogs.com (consulté le )
  54. (en) « Lalo Schifrin – Piano, Strings And Bossa Nova », sur discogs.com (consulté le )
  55. (en) « Shorty Rogers And His Giants - Bossa Nova », sur discogs.com (consulté le )
  56. « Tony Bennett – I Wanna Be Around », sur discogs.com (consulté le )
  57. « Eydie Gormé – Blame It On The Bossa Nova », sur discogs.com (consulté le )
  58. « Ella Fitzgerald - Desafinado », sur discogs.com (consulté le )
  59. « Henry Mancini (1924-1994) 50 Maîtres de la Musique de Film », sur UnderScores.fr (consulté le )
  60. « La bossa nova en France : un modèle musical ? », sur journals.openedition.org (consulté le )
  61. « The Women Of Bossa Nova: Vol.1 », sur ProperMusic.com (consulté le )
  62. « Caterina Valente, impératrice de toutes les musiques », sur rtbf.be (consulté le )
  63. « Caterina Valente - La Canzone Di Orfeo / Felicità », sur discogs.com (consulté le )
  64. « Caterina Valente Und Edmundo Ros - Saudades Da Bahia / Ba », sur discogs.com (consulté le )
  65. « Caterina Valente, Edmundo Ros Et Son Orchestre - Recado », sur discogs.com (consulté le )
  66. « Love Is a Ball (1963) », sur IMDb.org (consulté le )
  67. "Chansons" album d'Élie Semoun
  68. « Top Ten Bossa Nova Songs » (consulté le )
  69. (en) « Songs written by Luiz Bonfá », sur SecondHandSongs.com (consulté le )
  70. (en) « Songs written by Antônio Carlos Jobim », sur SecondHandSongs.com (consulté le )
  71. (it) « Elenco Records », sur RSI.ch (consulté le )
  72. « Bola Sete & Vince Guaraldi Trio at the Ralph Gleason's Jazz Casual », sur youtube.com (consulté le )
  73. (en) « Musicalmente Vinícius », sur jobim.org (consulté le )
  74. (es) « Joao Gilberto y Caetano Veloso en Buenos Aires », sur pagina12.com.ar (consulté le )
  75. « Bossa nova, une passion française », sur LeMonde.fr (consulté le )
  76. « Trailer Caterina Valente Presents Brazilian Music », sur Vimeo (consulté le )
  77. « Laurindo Almeida, Muito Prazer », sur IMDb.com (consulté le )
  78. « Maysa: When the Heart Sings », sur IMDb.com (consulté le )
  79. « Eu, Meu Pai E Os Cariocas », sur IMDb.com (consulté le )
  80. « The Girl from Ipanema: Brazil, Bossa Nova and the Beach », sur BBC.co.uk (consulté le )
  81. « Where Are You, João Gilberto? » (consulté le )
  82. « Aos 90 anos de Tito Madi, o cineasta Bezerril lança documentário », sur Atelier.guide (consulté le )
  83. « O Canto Livre de Nara Leão », sur IMDb.com (consulté le )
  84. « Miúcha, the Voice of Bossa Nova », sur IMDb.com (consulté le )
  85. « Bossa Nova Radio – 43 radios du genre Bossa Nova » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Bossa nova.