United States Strategic Command
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Sceau du STRATCOM.

Création
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Allégeance Département de la Défense des États-Unis
Type Unified Combatant Command
Garnison Offutt Air Force Base (Nebraska)
Surnom STRATCOM, USSTRATCOM
Devise Peace is our Profession
Commandant Général John E. Hyten

Le United States Strategic Command (STRATCOM) est l'un des onze Unified Combatant Command dépendant du département de la Défense des États-Unis (DoD).

Le STRATCOM exerce un contrôle militaire sur l'ensemble des armes nucléaires déjà fabriquées des États-Unis. La fabrication de nouvelles armes nucléaires dépend du département de l'Énergie des États-Unis.

C'est également un intégrateur global chargé des missions suivantes :

Le quartier général est situé à Offutt Air Force Base, près de la ville de Bellevue, au sud d'Omaha dans le Nebraska.

Il dispose de quatre Joint Functional Component Commands (JFCCs) pour mener à bien les missions quotidiennes ou autres dans des domaines tels que Integrated Missile Defense, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance, Space & Global Strike and Network Warfare.

Direction

Le général John Hyten est depuis 2016 le commandant du STRATCOM, doyen des commandants des Forces armées Joint des quatre branches et par conséquent, le responsable, le gestionnaire et le défenseur des capacités stratégiques de la nation.

Ses responsabilités englobent l’intégration et la coordination des ressources nécessaires pour fournir l’information la plus précise dans les temps les plus brefs au président des États-Unis, au secrétaire à la Défense et aux commandants des unités régionales.

Mission

Le STRATCOM combine la synergie du commandement de l’armement nucléaire américain et des missions de contrôle pour :

Cet ensemble donne au président et au secrétaire à la Défense une ressource unifiée pour une plus grande compréhension des menaces pesant sur le monde et la clé pour y faire face rapidement.

En cas de guerre nucléaire, il est chargé de mettre en œuvre le Single Integrated Operational Plan.

Organisation

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Unités opérationnelles primaires

En 2005, l’USSTRATCOM doit encore formaliser sa structure et tenir compte des problèmes inhérents à un tel mode de fonctionnement : bonne distribution des thèmes d’expertise, évaluation des relations accrues avec les autres départements du gouvernement US et avec les autres états.

Unités organisationnelles et de support

USSTRATCOM Task Forces

USSTRATCOM fait appel à divers moyens et task forces pour l’exécution de ses missions globales :

Sites de stockage des armes nucléaires

Dépôts d'armes nucléaires aux États-Unis en 2006.
Dépôts d'armes nucléaires aux États-Unis en 2006.

Selon la Federation of American Scientists dans un document paru en , les armes nucléaires sont stockées à cette date dans un nombre relativement réduit d'installations aux États-Unis et dans quelques bases européennes de l'OTAN[1] :

Histoire

Le US Strategic Command fait partie d’une riche histoire qui prend en compte les deux communautés stratégique et espace, liées toutes les deux.

Le , avec la chute du mur de Berlin, le pacte de Varsovie tombé aux oubliettes, l’US Air Force abandonna le Strategic Air Command et le JSTPS prenait place dans le livre de la guerre froide.

Ce même jour, le président George H. W. Bush a créé un nouveau commandement unifié, le US Strategic Command. Sa mission de force de dissuasion pouvait sembler classique, mais sa structure et son rôle avaient pour objectif de prendre en compte la modification du paysage politique international.

Avec le USSTRATCOM, pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la programmation, le ciblage, et les ressources en hommes en temps de guerre des forces stratégiques étaient sous le contrôle d’un unique commandant tandis que la formation de base et la maintenance étaient dévolues aux services – l’Air Force et la Navy.

Au détour du siècle, le commandement était conscient que le futur poserait des défis, à la fois différents et plus importants que ceux de 1992 quand l’USSTRATCOM était créé pour assurer la stabilité de l’après-guerre froide. Les évènements du ont amplement prouvé que la nation avait besoin d’un nouvel axe stratégique.

L’apparition de menaces globales transnationales et d’acteurs non étatiques comme les organisations terroristes transfrontalières avec des ramifications avec d’autres organisations opposées aux intérêts des États-Unis, demandait une approche plus intégrée de la défense de la nation. Le illustrait le besoin d’accroître le commandement national et la maîtrise du contrôle.

Dans le même temps, la stratégie nucléaire de la nation était en train d’être remaniée. Alors que les armes nucléaires jouent un rôle essentiel pour la défense nationale, que les missiles balistiques intercontinentaux (lancés à partir de sous-marins ou de bases terrestres) ainsi que les bombardiers stratégiques continuaient d’assurer la force de dissuasion, le président et le secrétaire à la défense demandaient une gamme plus étendue d’options militaires stratégiques incluant des options non nucléaires.

La Nuclear Posture Review de 2002, plutôt que de rester cantonnée à une stratégie fondée sur une réponse uniquement nucléaire, élargissait la force de frappe nucléaire à des options d’attaques non nucléaires, de défense active et passive, assurées par un commandement et des ressources dans les infrastructures de contrôle, l’espionnage et une programmation adaptée et réactive.

Peu de temps après une réunion entre le président George W. Bush et le président russe Vladimir Poutine à Moscou en , s’est tenu un sommet au cours duquel fut signé un traité valable jusqu'en 2012, le SORT (Strategic Offensive Reduction Treaty), qui limite le nombre de têtes nucléaires déployées entre 1700 et 2200. Lors de sa visite à Moscou le , le président Obama s'est engagé avec son homologue russe à signer un nouveau traité avant l'expiration de START. La Russie comme les États-Unis souhaitent en effet encore réduire leur arsenal, très couteux et en partie obsolète[2].

Le , le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld annonçait que le US Space Command fusionnerait avec le USSTRATCOM dans le cadre de la transformation des forces armées US en forces de combat du XXIe siècle.

Dans le cadre du plan de commandement unifié, le président George W. Bush retira la mission Espace de l’USSPACECOM et nomma l’amiral James Ellis, commandant du nouveau commandement unifié, le United States Strategic Command basé à Offutt.

Le USSTRATCOM fut opérationnel le . La fusion accroissait l’efficacité de la frappe et accélérait le recueil d’informations nécessaires aux prises de décisions stratégiques. Le nouveau commandement était responsable, à la fois, de la veille et de la défense d’une attaque de missiles de longue portée.

Le président George W. Bush a signé l’avenant numéro 2 au Unified Command Plan, le et a assigné à l’USSTRATCOM quatre nouvelles responsabilités :

Cette combinaison de rôles, capacités et autorités sous un commandement unifié unique a apporté de nouvelles opportunités dans la sphère stratégique.

La réorganisation du commandement a également permis une plus grande centralisation du commandement et du contrôle des actifs nationaux relatifs à l’espace, ceux-ci étant représentés dans l’USSTRATCOM dans leur quasi-exhaustivité. De ce fait, les compétences du personnel du commandement se sont élargies pour inclure plus de soldats de l’US Army et des Marines dans leur rôle de support dans la totalité de la gamme des opérations militaires.

Le nouveau commandement met en place un commandant unique, avec une perspective globale, en appui au président, ceci par une meilleure collecte d’informations, d’évaluations et de programmation, dans le but d’accroître la prise de conscience pour des décisions stratégiques par le président et le secrétaire à la Défense.

Commandants

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes