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Peugeot 304
Peugeot 304

Marque Peugeot
Années de production 1969 - 1980
Production 1 178 425 exemplaire(s)
Classe Compacte
Usine(s) d’assemblage Sochaux
Mulhouse
Moteur et transmission
Moteur(s) 4 cylindres en ligne
Position du moteur Transversale avant
Transmission Traction
Masse et performances
Masse à vide 890 à 970 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline
Break
Coupé
Cabriolet
Fourgonnette
Dimensions
Longueur Berline : 4 140 mm
Break : 3 990 mm
Coupé et cabriolet :
3 750 mm
Largeur 1 570 mm
Hauteur Berline : 1 430 mm
Coupé : 1 310 mm
Cabriolet : 1 320 mm
Chronologie des modèles

La Peugeot 304 est une voiture moyenne de catégorie 7 CV, elle est produite par le constructeur automobile Peugeot de 1969 à 1980.

La 304 est une variante allongée et modernisée de la 204 lancée en 1969, en même temps que la Renault 12, sa principale concurrente française. La face avant, équipée de phares « trapézoïdaux », est inspirée par celle de la 504 sortie un an plus tôt, en 1968. À l'arrière, uniquement pour les berlines, le porte-à-faux est plus long avec des feux arrière (AR) différents. Cependant, pour les versions break, la longueur est identique, ainsi que tout le bloc AR (feux identiques).

Caractéristiques de base

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Carrosserie

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Comparaison entre les Peugeot 204 et 304.

Il s'agit d'une conduite intérieure à quatre portes et malle arrière (carrosserie tricorps), qui peut transporter cinq passagers. La coque est semblable à celle de la 204 à l'exception de l'arrière où la malle de coffre est plus importante et de forme plus carrée ; en ouvrant le coffre, on voit aisément les pièces de tôlerie qui sont greffées sur la structure de la 204, la forme arrondie de l'arrière de celle-ci est prolongée par une pièce soudée et jointoyée, ce qui permet de rallonger la voiture sans gros investissement, cet allongement bénéficiant directement à la contenance du coffre à bagages qui totalise 326 dm3, soit beaucoup plus que celui de la 204[1], souvent critiquée sur ce point précis. La coque restera inchangée jusqu'en 1973 où l'arrière du pavillon sera redessiné, permettant une meilleure garde au toit à l'intérieur et donnant une ligne plus « carrée » au véhicule.

La gamme de carrosseries de la Peugeot 304 est calquée sur celle de son aînée : on trouve ainsi une berline, un coupé, un cabriolet, un break et un break utilitaire tôlé. La caisse en tôle d'acier est du type monocoque, les dix ouvrants étant, eux, démontables et fixés par vis et écrous dont le diamètre varie de six à dix millimètres : capot, ailes avant, portières, malle de coffre, ailes arrière. La carrosserie est protégée par des pare-chocs à lames en inox massif — insensibles à la corrosion — revêtus de bourrelets en caoutchouc.

Mécanique

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L'ensemble mécanique avant repose sur un berceau démontable dont le dessin évolue peu au fil de la carrière du véhicule ; il est boulonné à la caisse en dix points : six sur la traverse à l'extrême avant du véhicule, et quatre autres situés sous le plancher avant.

La suspension avant du véhicule est du type pseudo MacPherson. Elle est constituée de triangles inférieurs fixés sur le berceau par l'intermédiaire de silentblocs, lesquels reçoivent, côté roue, un porte-fusée sur lequel est ancré l'ensemble ressort-amortisseur, ce dernier étant fixé sur la caisse par boulons, visibles depuis le compartiment moteur. Au niveau réglages, seuls l'ouverture et le pincement sont ajustables par les biellettes de la crémaillère. Durant les deux dernières années de production, la 304 reçoit le train avant de la nouvelle 305, qui est, cette fois, de type MacPherson, un bras et une barre anti-roulis forment le triangle inférieur sur lequel est fixé le porte-fusée.

La suspension arrière est constituée de bras en tôle d'acier ancrés sur un tube transversal de forte section, lui-même fixé par articulations élastiques sur des paliers vissés sur la coque. Ces bras reçoivent, comme à l'avant, un combiné ressort-amortisseur fixé à la coque ; durant les premières années de production, les bras sont du type « non traversés » : le combiné ressort-amortisseur est fixé sur une chape, elle-même vissée sur le dessus du bras. En 1973, les bras sont modifiés et deviennent du type « traversés » : la chape est, cette fois, fixée sous le bras, au travers duquel passe le combiné ressort-amortisseur, cette nouvelle installation permet un bras plus solide car renforcé, du fait de sa construction caissonnée, une meilleure répartition des efforts sur celui-ci, mais également l'emploi d'un combiné ressort-amortisseur plus long.

Le freinage de la voiture est à commande hydraulique. Il est constitué d'un maître-cylindre avec assistance par mastervac, agissant sur les roues par l'intermédiaire de conduites hydrauliques de 4,75 mm de diamètre. Les freins avant sont à disques, et ceux de l'arrière à tambours. Le circuit de freinage est du type « simple circuit » : un tuyau dessert chaque roue avant, et un troisième part vers l'arrière où il est renvoyé à chaque roue par l'intermédiaire d'un répartiteur fixé sur plancher, en avant du train arrière.

Le moteur est du type quatre cylindres en ligne transversal à arbre à cames en tête (inédit pour ce niveau de modèle) et la boîte de vitesses est située sous le bloc moteur ; l'ensemble possède un carter commun et est lubrifié par la même huile. Le circuit de refroidissement ne possède pas de vase d'expansion, le radiateur est placé à l'avant juste derrière la calandre ; le ventilateur est à enclenchement électrique, l'accouplement étant assurée par un électro-aimant. La commande de changement de vitesses est au volant ou au plancher selon les modèles. La direction est à crémaillère et l'embrayage est du type monodisque à sec, la commande de ce dernier n'étant pas assurée par câble mais par un cylindre spécifique utilisant le même liquide que le circuit de freinage.

Motorisations

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Moteurs essence :

Moteurs Diesel :

Historique

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Tableau de bord d'un cabriolet Peugeot 304.

La Peugeot 304 de nos jours

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La Peugeot 304 sous toutes ses formes a, depuis de nombreuses années, disparu du marché de l'occasion, les derniers exemplaires ayant été fabriqués en 1980. La rouille et les divers dispositifs d'aide à l'acquisition des véhicules propres depuis les années 1990 sont autant de raisons à sa disparition prématurée.

Elle souffre également d'être considérée comme une simple évolution de la Peugeot 204 qui, elle, a ouvert la voie du modernisme à Peugeot en 1965, avec des choix techniques jusqu'alors inédits chez le constructeur, faisant preuve d'une grande audace à l'époque : suspension, moteur transversal en alliage léger, etc. La 304, arrivée cinq ans après son aînée, a mis plus de temps à intéresser les collectionneurs, payant le fait de ne pas être un modèle créé à partir d'une feuille blanche.

Entretien et restauration

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La Peugeot 304 fut construite à une période où les traitements anticorrosion n'étaient pas aussi efficaces qu'aujourd'hui, il est de ce fait assez difficile de trouver un exemplaire avec une carrosserie en bon état.

Dans le cas où la voiture est en bon état d'origine, un traitement des corps creux de façon préventive, voire curative, est particulièrement indiqué : cire pour corps creux lorsqu'ils sont sains, ou Rustol quand la corrosion est déjà présente : longerons, traverses, intérieurs d'aile, puits d'amortisseur, passages de roues...

Les points les plus délicats au niveau de la carrosserie de la Peugeot 304 sont nombreux ; ils se situent au niveau des planchers, l'humidité stagnant sous les insonorisants, ceux-ci se gorgent d'eau et accélèrent le phénomène. Les supports d'amortisseurs avant et arrière, souvent négligés lors du lavage du véhicule, peuvent à la longue être attaqués par la corrosion et se dégrader rapidement, rendant le véhicule dangereux. Le plancher de coffre, de même que la jointure des doublures d'ailes arrière (où l'on reconnaît la forme initiale de l'arrière de la 204) sont également sensibles à la corrosion, l'humidité se nichant dans les interstices entre les différentes tôles composant la caisse.

L'animatrice présentatrice de télévision Julie Andrieu utilise alternativement deux cabriolets 304 rouges, parfaitement rénovées pour ses déplacements dans son émission Les Carnets de Julie diffusée sur France 3.

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. « Banc d'essai Peugeot 304 », l'Auto-Journal, no 492,‎ 1969.

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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