Extension | .webp |
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Type MIME | image/webp |
Signature | RIFF.{4}WEBP |
Développé par | |
Version initiale | |
Type de format | |
Conteneur de fichiers |
VP8 (image) |
Basé sur | |
Spécification | |
Site web |
WebP est un format d'image matricielle développé et mis à disposition du public par Google. Il exploite un algorithme de compression avec pertes prédictif utilisé pour les images clés du VP8 (qui est le codec vidéo du format WebM) et un conteneur léger et extensible RIFF[1],[2].
Google le présente comme mieux adapté que les compresseurs précédents aux processeurs actuels et surtout aux densités de pixels des écrans actuels (110 à 240 ppi). Par ailleurs, toujours selon Google (en 2013), 60 % des octets transmis sur la toile seraient des images, et WebP procurerait de 30 % à 80 % de réduction d'espace face à JPEG et PNG[3].
Un fichier WebP est un fichier RIFF ayant pour identificateur de format WEBP. Il contient une unique image matricielle compressée en VP8 (avec le même algorithme que les images clefs des vidéos compressées avec ce codec). Il peut également contenir jusqu'à quatre métadonnées supplémentaires : le nom de l'auteur de l'image, le titre de l'image, des informations sur le droit d'auteur et des commentaires.
La taille maximale d'une image WebP est de 16 383 × 16 383 pixels[4], soit environ 268 mégapixels.
Spécifications du WebP :
Google a annoncé[5] en entre autres le support pour les métadonnées XMP, les images animées (similaire aux GIFs animés), les profils ICC (implémentés le [6]), une option de compression sans perte de qualité, le canal alpha (implémentés le [6]), l'accélération matérielle compatible VP8, les images en 3D stéréoscopique et les images multiples (spriting) accessibles facilement en HTML ; exemple :
<img src="image-multiple.webp#image1" />
<img src="image-multiple.webp#image2" />
Google annonce comme raison de la création de ce format la volonté de réduire la quantité de données circulant sur Internet car, selon les développeurs, les images représentent en moyenne 65 % des données reçues lors de la consultation d'une page web. Des tests réalisés par Google en transcodant un million d'images déjà compressées avec pertes montrent qu'en moyenne le WebP réduirait la taille des fichiers de 39 % par rapport aux formats JPEG, PNG et GIF[1], sans perte de qualité perceptible.
Chrome (et sa version libre Chromium) a été le premier navigateur Web à supporter nativement le format WebP[7], suivi ensuite par Opera[8].
Le navigateur Edge (mais pas Internet Explorer 11) supporte le format WebP à partir de la mise à jour d' (1809) de Windows 10[9].
Le navigateur Firefox (dans toutes ses versions, y compris Android) supporte le WebP à partir de la version 65 ()[10], ce qui peut paraître comme un revirement de la part de l'éditeur qui avait mis en place MozJPEG (en), une alternative à WebP, le format de Google ayant été jugé auparavant insuffisamment performant en matière de compression[11].
Le navigateur Safari a pris en charge le format WebP durant une version bêta de macOS Sierra et iOS 10[12], et offre une prise en charge depuis la version 14 (parue le ) sur iOS et macOS Big Sur[13].
La lecture de ce format d'image est également possible dans tout navigateur compatible avec le format WebM grâce à une bibliothèque écrite en JavaScript[14].
Android supporte nativement le format WebP à partir de la version Android Ice Cream Sandwich (4.0)[15], de ce fait les navigateurs utilisant l'API système, comme Android browser (« Internet »), Chrome Mobile, Zirco Browser et le navigateur Dolphin.
Le support natif de ce format est aussi disponible pour les logiciels suivants :
Il existe en outre des plugins sous licence GPL pour Photoshop[29]. En 2019, Google a publié un plug-in gratuit qui permet la prise en charge de WebP dans Photoshop[30]. La version 1.4 de darktable[31] permet d'exporter les images au format WebP.
La fondation Mozilla a annoncé en ne pas vouloir supporter le format WebP tel qu'il existait à ce moment (le format ne prend en charge l'animation, les profils ICC, et les métadonnées XMP qu'en , et la compression sans perte ainsi que la transparence qu'en [6]), invoquant des gains peu évidents, une méthodologie de test peu convaincante utilisée par Google[32], le manque de fonctionnalités clés, et une adoption incertaine de la part des auteurs[33]. La fondation Mozilla a décidé de reconsidérer son intégration en 2013[34]. Elle a publié une nouvelle étude ne modifiant pas son avis sur le sujet[35],[36]. La fondation Mozilla travaillait au même moment sur une amélioration du codage du JPEG appelée MozJPEG (en), qu'elle a publié le [37].